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On parle beaucoup de piratage au Midem. L’Hadopi présente des chiffres.

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Le Midem est fortement connoté « Droit » cette année. Coup sur coup, ce sont l’Hadopi et le Commissaire européen Barnier qui ont fait l’actualité. L’autorité, avec des chiffres relatifs au piratage, le second avec un plan d’action pour rénover la propriété intellectuelle.

La Hadopi

La Hadopi a profité du Midem pour dévoiler les résultats d’une enquête sur les pratiques des internautes.

Les résultats confirment le problème : 49% des internautes déclarent des usages illicites, dont 13% régulièrement et 36% occasionnellement. Ce sont majoritairement des hommes de 15 à 39 ans. A l’inverse les plus nombreux à déclarer ne pas avoir de consommation illicite sont les 40 ans et + (68% vs 51% en moyenne) ainsi que les femmes (58%). On ne constate pas de différence notable entre les orientations professionnelles ou les localisations.

Un quart des internautes déclarant un usage illicite, estime qu’il consomme des produits culturels depuis plus de 5 ans, 29% déclarent avoir commencé à le faire « depuis moins de 6 mois ».

Les internautes les plus nombreux à déclarer qu’ils consomment des biens culturels de manière illicite depuis moins de 6 mois sont les 15-24 ans et les Inactifs (36% vs 29% en moyenne) ainsi que les femmes (33%) tandis que les plus nombreux à déclarer qu’ils consomment des biens culturels de manière illicite depuis plus de 5 ans sont les PCS+ (37% vs 25% en moyenne), les 25-39 ans (36%), les Franciliens (32%) et les hommes (29%).

Plusieurs profils sont surreprésentés chez les internautes déclarant un usage illicite : ce sont surtout des hommes, âgés de 15 à 39 ans. A l’inverse, les internautes déclarant un usage licite sont majoritairement des femmes, et se situent dans les tranches d’âge plus élevées . On note qu’il n’y a aucune différence en terme de catégorie socio-professionnelle et de localisation géographique.

Manifestement, on assiste à une forme de banalisation car si 49% des internautes déclarent consommer des biens culturels de façon illicite ; en revanche, la quasitotalité des internautes (95%) pense que l’ensemble des internautes français consomme des biens culturels de façon illicite. Il y aurait l’émergence d’un sentiment collectif du « Je ne suis pas le pire ».

Les internautes déclarant un usage illicite sont davantage équipés, notamment pour des produits tels que ordinateur portable (68%), disque dur externe (53%), console de jeux (52%), smartphone (33%), mini PC portable (15%).

Les internautes déclarant un usage illicite ont une utilisation d’Internet plus importante que l’ensemble de l’échantillon pour la consommation de biens culturels (65% vs 55% en moyenne), les messageries instantanées (63%), les réseaux sociaux (60%) et dans une moindre mesure les jeux video en ligne (22%) et la participation à des forums (19%).

Le prix est le premier frein à l’usage licite (37%), suivi par la diversité de l’offre (21%) puis, à quasi égalité, l’habitude de consommation illicite (13%), les freins au paiement (crainte de communiquer ses informations, absence de moyen de paiement en ligne) et les freins aux usages (verrous numériques, ergonomie des services proposés). En détail, cela donne :

•­          Le prix comme frein majoritaire à l’offre légale est un élément consensuel qui concerne toutes les populations.

•­          Le manque de choix concerne davantage les Franciliens « pas facile de trouver l’oeuvre … » (30% vs 21% en moyenne), « ne permet pas de découvrir des nouveautés » (28% vs 19% en moyenne).

•­          L’habitude est mise en avant surtout par les 15-24 ans, a contrario elle est minorée chez les 40 ans et + : « pourquoi payer ce que je peux obtenir gratuitement ? » (15-24 ans 30% vs 22% en moyenne / 40 ans+ 14%) – « par habitude j’ai toujours consommé de façon gratuite » (15-24 ans 22% vs 17% en moyenne / 40 ans + 9%).

•­          Les moyens de paiement, « j’ai peur de communiquer mes données bancaires », concernent surtout les 15-24 ans (33% vs 26% en moyenne), les Inactifs (32%) et les femmes (31%), de même que « je n’ai pas de cartes bancaires » les Inactifs (19% vs 10% en moyenne) et les 15-24 ans (18%).

•­          Les usages et notamment les verrous numériques (DRM) sont davantage soulignés par les Franciliens (29% vs 20% en moyenne), les PCS+ et les 25-39 ans (respectivement 27%) ainsi que par les hommes (26%).

En termes de sécurisation, les trois quarts de la population savent qu’ils doivent sécuriser leur accès Internet ; cette connaissance est plus importante chez les personnes déclarant un usage illicite que chez les autres.

En matière d’offre culturelle sur Internet, il y a confusion entre le légal et l’illégal, notamment du fait du caractère payant de certains services illégaux. La labellisation est le 3ème plus important facteur déterminant l’identification du caractère légal d’une l’offre.

Le Commissaire Barnier

Le commissaire européen au marché intérieur, Michel Barnier, a quant à lui annoncer qu’il prsentera au printemps une "stratégie européenne pour la propriété intellectuelle" afin de lutter contre le piratage et améliorer la gestion des droits d’auteurs.

Fait saillant : le système actuel de gestion collective des droits sera « modernisé » car il est trop complexe et morcelé entre auteurs, éditeurs, artistes, producteurs. La difficulté d’obtenir des licences sur mesure entrave le développement de nouveaux services en ligne.

Plus d’infos

En lisant l’étude de l’Hadopi, disponible en annexe.

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