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Noms de domaine : la .révolution est en marche

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Que diriez-vous d’un nom de domaine se finissant par « .mamarque » au lieu de « .com ». C’est désormais possible. C’est une révolution qui se prépare pour janvier 2012. Une révolution brève (3 mois), unique (la prochaine est attendue dans 5 à 10 ans) et déterminante (elle modifiera en profondeur la stratégie actuelle de présence en ligne).

Jusqu’à ce jour, les entreprises et pouvoirs publics devaient enregistrer leur nom de domaine au sein d’un « premier niveau » qui était soit générique (.com, .net), soit géographique (.be, .fr). Le premier niveau proprement dit (le .be, .com, etc.) leur était fermé. Cela va changer : le système sera brièvement libéralisé entre le 12 janvier et le 12 avril 2012. Pendant cette période, quasiment n’importe quel terme pourra être enregistré : .music, .brussels, .mamarque, etc.

Qui peut se porter candidat ? 

Seront seules admises les entités légales – publiques et privées – qui pourront démontrer qu’elles ont une solide capacité financière, opérationnelle et technique afin d’administrer un registre. Les entreprises qui évoluent dans un secteur règlementé sont évidemment des cibles de choix car elles pourront contrôler de bout en bout leur présence en ligne (banque, paiement, jeux en ligne, contenus adultes, etc.). Egalement, ceux qui contrôlent un large réseau de distribution en ligne, seront les grands bénéficiaires (marques automobiles, compagnies aériennes, etc.). Cette libéralisation n’est pas accessible aux particuliers.

Pourquoi l’ICANN ouvre-t-il le système ?

Le développement et l’utilisation croissante de l’internet ont raréfié certaines ressources et mis sur un pied d’égalité des profils pourtant très différents. Il devenait impératif de modifier en douceur la structure : les bons vieux noms de domaine que l’on peut enregistrer pour quelques euros demeurent, mais parallèlement on crée un système sur mesure pour ceux qui ont besoin d’une présence forte, mieux identifiée, plus sécurisée et mondiale.

Pour quoi faire ?

Tout dépend de la stratégie de celui sollicitera le nom mais, en résumé, il a y a quatre profils envisageables. (1) les pouvoirs publics qui voudront reprendre la maitrise de leur extension, que ce soit dans une perspective de soutien économique ou de tourisme (.brussels) ; (2) les sociétés qui souhaiteront repenser leur présence en ligne et leur architecture d’emails (Canon a annoncé vouloir le .canon) ; (3) les projets communautaires (.gay) ; (4) les investisseurs qui rentabiliseront une extension porteuse de sens pour en faire le nouveau point de référence sur ce sujet (.music ou .poker).

A quoi faut-il s’attendre ?

Presque n’importe quel terme va pouvoir être enregistré (peu importe la langue, y compris les signes non-latins). Du côté des entreprises et pouvoirs publics, cette libéralisation va engendrer d’importants changements dans la façon d’envisager leur stratégie de présence en ligne. Du côté des internautes, c’est la manière de chercher et accéder à l’information qui va changer. On touche ici à l’une des inconnues : comment les moteurs de recherche s’adapteront-ils ? Il semble impossible qu’ils n’en tiennent pas compte, ce qui révolutionnerait également la search engine optimization.

Avantages ? 

Avoir sa propre extension va offrir plus de maitrise à son titulaire sur l’exploitation de sa marque et de son image sur internet, et va lui permettre de rationaliser sa politique de nommage selon une stratégie propre. Il contrôlera son réseau de distribution et supervisera l’activité de ses partenaires (qui pourra entrer dans son domaine ?). Cela contribuera à la dissémination de l’identité de son entreprise au sein de toutes ses filiales et employés.

En termes de visibilité et de marketing, cette présence universelle va renforcer la dimension mondiale. L’utilisation d’une adresse comportant le nom d’un produit ou service va créer un lien plus fort entre la marque et ses clients. De plus, faire partie des premiers à proposer son extension nominative mettra en lumière le dynamisme de l’entreprise, lui octroyant en outre un avantage concurrentiel vis-à-vis des concurrents.

La zone de nommage devient une zone sécurisée. Un autre avantage tient à la possibilité de gérer cette zone et de veiller au développement d’une extension unique. Cette extension permettra de générer des adresses mails, renforçant la sécurité des correspondances de l’entreprise. Enfin, le patrimoine intellectuel sera mieux protégé avec moins de risques liés aux situations de cyber squatting, phishing et pratiques similaires.

Combien cela va-t-il couter ?

Tout ceci a un prix. Il est conséquent. Outre les frais administratifs de dépôt de la candidature, estimés à 185.000 USD, il faudra organiser une équipe de lancement et de suivi. On estime le budget complet (frais administratifs compris) entre 350 et 500.000 euros selon la complexité du dossier et la nature du projet.

Les éventuels conflits ?

Qui aura le .mazda : le fabricant de voitures ou celui de piles et batteries ? il y a des procédure de résolution des conflits. Une procédure d’objection est prévue dans quatre cas : lorsque le domaine sollicité est identique ou similaire à un domaine existant ; lorsqu’il porte atteinte aux droits du titulaire de l’objection ;  lorsque le domaine est contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs, et lorsqu’il vise expressément ou implicitement une communauté.

Agenda ?

Le dépôt des candidatures se fera entre le 12 janvier et le 12 avril 2012. La préparation d’un dossier prend trois à quatre mois, donc il est temps de lancer le projet. On attend les premières extensions « live » pour la fin 2012.

Plus d’infos ?

Brochure explicative à télécharger.

Inscription aux conférences des 27 (Paris) et 28 (Bruxelles) septembre sur le site http://www.ulys.net/.

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