Libéralisation des télécoms : la Commission européenne globalement satisfaite
Publié le 26/11/1998 par Etienne Wery
Karel Van Miert, le commissaire européen chargé de la concurrence, a présenté le 4ème rapport de la Commission européenne sur la libéralisation des télécoms.Globalement il se dit satisfait.Il a notamment développé les points suivants :La baisse des tarifs est sensible est réelle. Le commissaire regrette que l’accès à Internet, qui s’établit via une communication locale,…
Karel Van Miert, le commissaire européen chargé de la concurrence, a présenté le 4ème rapport de la Commission européenne sur la libéralisation des télécoms.
Globalement il se dit satisfait.
Il a notamment développé les points suivants :
La baisse des tarifs est sensible est réelle.
Le commissaire regrette que l’accès à Internet, qui s’établit via une communication locale, soit aussi cher.
Nous partageons entièrement cet avis, et rejoignons d’autres observateurs qui relèvent que le réseau explose dans les villes dans lesquelles l’accès est gratuit ou presque (Montréal et plusieurs villes américaines par exemple). La Belgique est en retard et le paiera cash : elle risque de rater le train de cette nouvelle « révolution verte » et la manne économique qu’elle représente. Nous sommes certains que le coût téléphonique de la connexion est un frein considérable à l’essor d’Internet en Belgique.
Les tarifs d’interconnexion manquent de transparence ; il s’agit pourtant d’une condition essentielle pour l’introduction de la concurrence. Rappelons que le coût d’interconnexion doit être basé sur le coût réel des anciens monopoles.
Van Miert s’est dit impressionné par la bonne manière dont l’octroi des licences est effectué. C’est ainsi que fin août 1998, 218 sociétés disposaient d’une licence pour l’UE.
Le commissaire est heureux de l’indépendance dont jouissent les autorités de régulation, et de la collaboration qui s’est instaurée entre elles.
Deux points noirs : certains pays sont à la traîne en matière de libéralisation (Luxembourg, Portugal et Grèce) ; l’alliance de BT avec AT&T est sous la loupe des autorités européennes.