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Les SMS (texto) sont-ils trop chers ? Des actions judiciaires sont annoncées

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Les opérateurs de télécommunications mobiles tirent d’importants revenus des SMS, appelés texto en France. Ces courts messages font en effet partie du quotidien de millions de personnes, et connaissent un succès chaque jour gradissant. Ce succès augmentera encore avec le développement des réseaux mobiles de 3ème génération qui permettent l’envoi d’images, de sons, de films,…

Les opérateurs de télécommunications mobiles tirent d’importants revenus des SMS, appelés texto en France. Ces courts messages font en effet partie du quotidien de millions de personnes, et connaissent un succès chaque jour gradissant. Ce succès augmentera encore avec le développement des réseaux mobiles de 3ème génération qui permettent l’envoi d’images, de sons, de films, etc.

Certains s’interrogent sur la marge bénéficaire que les opérateurs tirent de cette activité et ont décidé de passer à l’action.

Ainsi, l’association française de défense des consommateurs UFC – Que Choisir ? se dit « déterminée à faire tomber le cartel des trois opérateurs mobiles (Orange, SFR et Bouygues Télécom) sur le marché du SMS ». Son communiqué annonce que « après 6 mois d’étude, l’UFC-Que Choisir peut révèler que chaque opérateur réalise la marge exorbitante de 80,2 % sur chaque envoi de mini-message qui ne lui coûte en fait que… 0,02 euro ! Avec un SMS au prix unique de 0,15 euro, les opérateurs ont donné l’illusion, à la jeunesse en particulier, d’un « juste prix ». Profitant de l’engouement pour ce mode de communication, les opérateurs maintiennent en dehors de toute concurrence ce prix inique depuis 1999 ».

Et l’UFC de proposer un résumé (forcément orienté) de la situation sous forme de questions-réponses. On y trouve notamment les éléments suivants :

  1. « Combien coûte un SMS tout compris à un opérateur ?

    Réponse : 2 centimes d’euro.

  2. Combien nous payons en moyenne (forfait de SMS compris) ?

    Réponse : 11 centimes d’euro.

  3. Quel est le prix d’un SMS à l’unité ?

    Réponse : 15 centimes d’euro.

  4. Est-ce qu’on peut trouver moins cher ?

    Réponse : non, prix unique chez les trois opérateurs !

  5. Quel est le bénéfice de l’opérateur ?

    Réponse : 80,2 %.

  6. Combien de SMS envoient les 8/24 ans par an en France ?

    Réponse : 6 milliards en 2003.

  7. Qui en envoie le plus ?

    Réponse : les 12/15 ans, 57 SMS en moyenne par mois.

  8. De combien les jeunes se font-ils gruger (sic) ?

    Réponse : entre 350 et 400 millions d’euro/an.

  9. Quel serait le « juste prix » du SMS ?

    Réponse : compris entre 3 et 5 centimes d’euro ».

L’UFC a donc décidé d’agir, sur trois axes. Le premier comporte une pétition que chacun est invité à signer ; le second consiste en la saisine en contentieux du Conseil de la Concurrence pour abus de position dominante conjointe des sociétés Orange France, Société Française de Radiodiffusion (SFR) et Bouygues Télécom ; le troisième est une action concertée des associations de consommateurs Altroconsumo (Italie), Organizacion de Consumidores y Usarios (OCU – Espagne) et l’UFC-Que Choisir qui interpellent la Commission Européenne et travaillent sur une saisine contentieuse au niveau européen.

En Belgique aussi, l’initiative de l’UFC a fait des émules. Cette semaine, la ministre de l’Economie a en effet été interpellée à la Chambre sur ce sujet. Elle a admis que les jeunes étaient un public privilégié pour ces services, et promet que l’administration dressera un rapport sur la question, notamment pour voir si le public a du mal s’y retrouve dans les offres tarifaires. Il n’est toutefois pas encore question d’entente entre les opérateurs.

Plus d’infos ?

En lisant les deux dossiers préparés par l’UFC : Le marché du SMS en 18 questions, et Marché du SMS : analyse économique du cartel.

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