Les chèques électroniques pour demain ?
Publié le 01/12/1998 par Etienne Wery
L’an passé, plus de 47 milliards de chèques ont été émis aux Etats-Unis par les entreprises et les particuliers. A 5 FB par chèque, le coût de traitement de cette masse est aisément imaginable. Une loi de 1996 oblige du reste l’administration américaine à n’utiliser que des moyens de paiement électroniques. La BankBoston et la…
L’an passé, plus de 47 milliards de chèques ont été émis aux Etats-Unis par les entreprises et les particuliers. A 5 FB par chèque, le coût de traitement de cette masse est aisément imaginable.
Une loi de 1996 oblige du reste l’administration américaine à n’utiliser que des moyens de paiement électroniques.
La BankBoston et la NationsBank, en collaboration avec IBM et Sun Microsystems., ont donc mis au point un système dans lequel l’administration envoie un chèque électronique a son fournisseur, qui l’endosse par signature électronique et le renvoie électroniquement à sa banque. Le système présenterait l’avantage de pouvoir identifier immédiatement la commande à laquelle imputer le paiement, d’où un gain d’efficacité et de sécurité.
D’autres banques pourraient rejoindre l’expérience, qui devrait déboucher ultérieurement sur un système commercial de gestion de chèques dématérialisés.
De leur côté, les sociétés Bankserv Inc., Cheque Mark, EE-Fund Inc. et TeleCheck ont mis au point un système de chèque électronique déjà adopté par une dizaine de milliers de commerçants américains. Après lecture automatique des chèques, les ordres de paiement sont numérisés et transmis à l’organisme payeur. Connecté à une banque de données, le système permet de détecter les chèques sans provision.
La dématérialisation des moyens de paiement constitue l’un des enjeux majeur d’Internet, dans la mesure où il signifie un gain de temps pour les commerçants, et une économie colossale pour les banques. Il reste à espérer que la technique permette d’assurer la sécurité du système … et que les économies soient imputées sur le coût des opérations.