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La cybercriminalité coûte de 1 à 3 milliards d’euros par an à l’économie belge

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La Direction de la lutte contre la criminalité économique et financière (DJF) de la Police judicaire fédérale a publié son rapport 2011. Ce rapport est d’autant plus important qu’il marque la transition entre le Plan national de sécurité 2008-2011, et le nouveau Plan 2012-2015. Les chiffres qu’il contient sur la cybercriminalité sont éloquents …

Le Plan national de sécurité renseigne les lignes de force de la stratégie suivie en matière de lutte contre la criminalité économique et financière, d’où son importance. A la lecture du Plan 2012-2015, on apprend que « la criminalité informatique et la fraude (pour DJF, en particulier la fraude sociale, la fraude fiscale) constituent des priorités. »

Si la criminalité informatique est inscrite comme une priorité, c’est peut-être aussi en raison de son impact sur l’économie. Le rapport 2011 contient en effet quelques chiffres saisissants.

Le nombre d’infractions enregistrées dans la Banque de données Nationale Générale (BNG) dans le cadre du phénomène de criminalité informatique a connu une augmentation constante pendant plusieurs années mais stagne pour la première fois en 2011. Ainsi, 8.882 faits ont été enregistrés en 2008, 11.302 en 2009, 13.473 en 2010 et 13.368 en 2011.

Cependant, sur base de plusieurs études, la Federal Computer Crime Unit (FCCU) a estimé que le préjudice financier causé par la criminalité informatique pouvait être chiffré de 1 à 3 milliards d’euros par an pour la Belgique. Cette donnée fait de ce phénomène une des priorités du Plan National de Sécurité 2012-2015.

Hacking

En 2011, on a vu partout dans le monde, et aussi en Belgique, des attaques de systèmes de sociétés, institutions et organisations: attaques sur les sites d’institutions européennes ainsi que quelques organismes et institutions belges. Les attaques des infrastructures DNS.be et Diginotar sont aussi à surveiller. Lorsque ces systèmes sont attaqués, il s’agit d’une menace pour le fonctionnement du réseau Internet. Heureusement, ces attaques n’étaient pas de nature à perturber le fonctionnement d’Internet.

Les auteurs de cyberattaques sont souvent des groupes ou des individus spécialisés dont l’objectif est, dans la plupart des cas, l’appât du gain. La production et la vente d’outils de hacking et d’espionnage, ainsi que la location d’infrastructures pour procéder à des cyberattaques, sont devenues les sources de revenus des criminels.

A l’étranger, 2011 a marqué l’entrée en scène de l’« hacktivisme » : un mouvement de protestation citoyenne contre le pouvoir des autorités et des grandes entreprises et contre la régulation d’Internet. Les hacktivistes attaquent les systèmes informatiques, soit pour les mettre hors de service, soit pour en extraire les données. Beaucoup de ces actions se sont faites au nom d’ « Anonymous ». En 2011, les actions d’Anonymous se sont essentiellement produites à l’étranger mais cela ne signifie pas qu’elles n’ont pas pu avoir de répercussions importantes en Belgique. Ce fut le cas par exemple du hacking du réseau Sony Playstation Network sur des serveurs aux États-Unis, au cours duquel les données personnelles de 670.000 utilisateurs belges ont été interceptées.

eCops

Le point de contact en ligne eCops a reçu plus de dénonciations que jamais en 2011, à savoir 24.220. La hausse par rapport à 2010 est d’un tiers. Une des raisons de cette hausse considérable est que les dénonciations ont toujours moins de rapport avec l’objectif original du point de contact, à savoir la dénonciation de sites et services Internet dont le contenu est illicite. Ainsi, de plus en plus de citoyens dénoncent via eCops des méfaits dont ils sont eux-mêmes victimes. Dans ces cas, la FCCU se doit de rediriger les personnes vers la police locale. Actuellement, une étude est menée sur l’impact, l’efficacité et l’avenir d’eCops, ce qui pourrait conduire à une adaptation de ce point de contact en ligne.

Escroqueries sur Internet

Les escrocs demeurent très créatifs sur Internet (et même sans Internet), et sont toujours en quête de nouvelles façons d’extorquer de l’argent.

Il existe autant de scénarios que d’escrocs comme:

  • la fraude au commerce en ligne;
  • les fausses loteries, faux héritages,…;
  • la fraude à l’émotion (fraude à l’amitié, fausse histoire d’amour,…) ;
  • la fraude à l’identité (vol et abus d’identité, dont relève également le phishing 1 ).

En 2011, on remarque une baisse du nombre d’escroqueries sur Internet enregistrées dans la BNG. Il s’élevait à 5.052 en 2010 pour 4.632 faits enregistrés en 2011.

Les escroqueries sans Internet ont également baissé, passant de 9.268 à 8.041 faits enregistrés dans la BNG. 

En outre, la FCCU et le Federal Cyber Emergency Team (CERT) tentent de protéger les victimes potentielles en fermant au plus vite les sites de phishing. En 2010, une procédure de traitement a été élaborée afin de retirer ces sites du réseau Internet le plus rapidement possible après leur détection. En 2011, cette procédure a été mise en œuvre à 295 reprises.

Collaboration (inter)nationale

La cybercriminalité a indéniablement un caractère international, ce qui demande une approche intégrée associant différents partenaires nationaux et internationaux.

Fin 2011, 19 suspects belges ont été identifiés dans le cadre d’une action internationale de grande envergure contre la pornographie enfantine sur Internet, sous la coordination d’Europol. Au total, 269 suspects dispersés dans 22 pays ont été identifiés. L’opération a été préparée et exécutée dans le cadre du projet CIRCAMP, dont la Belgique (cellule Traite des êtres humains en collaboration avec le service FCCU) est le pilote depuis 2010.

Sur le plan national, la police fédérale travaille en collaboration avec d’autres services d’autorités fédérales au sein d’une plateforme de concertation pour la sécurité de l’information, appelée BelNIS (Belgian National Information Security). Sous la direction de la FCCU, cette plateforme travaille sur une procédure de réaction en cas de cyberincidents graves. Les travaux de la plateforme seront clôturés dans le courant de l’année 2012. 

Enfin, l’utilisation de l’outil Internet est au cœur des enquêtes actuelles. Une journée d’étude sur «l’utilisation de Google dans l’enquête policière » a connu le même succès qu’en 2010, en réunissant 357 participants.

Source : Police Fédérale (http://www.polfed-fedpol.be/presse/presse_detail_fr.php?recordID2=2224)

Droit & Technologies

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