Dans le monde, 4 logiciels sur 10 utilisés en entreprise sont piratés !
Publié le 24/06/2002 par Etienne Wery
40 % des logiciels utilisés dans le monde sont piratés. C’est ce qui ressort de l’analyse (statistiques 2001) de la Business Software Association (BSA), l’association regroupant les principaux producteurs de logiciels mondiaux. L’an passé, ce pourcentage était de 37%, soit 3% de moins. Pourtant, le manque à gagner qui résulte de cette situation est en…
40 % des logiciels utilisés dans le monde sont piratés. C’est ce qui ressort de l’analyse (statistiques 2001) de la Business Software Association (BSA), l’association regroupant les principaux producteurs de logiciels mondiaux.
L’an passé, ce pourcentage était de 37%, soit 3% de moins.
Pourtant, le manque à gagner qui résulte de cette situation est en baisse de près de 7% par rapport à l’an passé, pour s’établir à 11 milliards US$. Paradoxal ? Pas totalement. Ce sont des facteurs externes (taux de change du dollar essentiellement) qui provoque cette baisse d’impact.
Les statistiques des pays européens indiquent que la Grande Bretagne est le bon élève de la classe (25% de piratage), talonnée de près par le Danemark (26%) et plus généralement les pays scandinaves. La Belgique est à 33% et la France, qui fait partie des lanternes rouges, à 46%.
Plus précisément, le graphique suivant montre la progression entre 1999 et 2001 :
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Belgique/Luxemburg : 36% – 33% – 33%
Danemark : 29% – 26% – 26%
Allemagne : 27% – 28% – 34%
Finlande : 30% – 29% – 27%
France : 39% – 40% – 46%
Grèce : 71% – 66% – 64%
Grande-Bretagne : 26% – 26% – 25%
Irlande : 51% – 41% – 42%
Italie : 44% – 46% – 45%
Pays-Bas : 44% – 40% – 39%
Norvège : 37% – 35% – 34%
Autriche : 36% – 37% – 33%
Portugal : 47% – 42% – 43%
Espagne : 53% – 51% – 49%
Suède : 35% – 35% – 31%
Suisse : 33% – 34%- 33%
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A titre de comparaison, les Etats-Unis s’établissent à 25% de logiciels piratés.
Les moins bons élèves du monde viennent principalement de l’Asie et de l’ex-URSS : Vietnam (94%), Chine (94%), Indonésie (89%), Ukraine/ex-URSS (87%), Liban, Pakistan, Bolivie, Quatar, Bahrein.
Ces chiffres intègrent les logiciels utilisés en entreprise à l’exclusion des particuliers.
Pour lutter contre ce fléau, la BSA propose essentiellement deux voies.
La première, préventive, se base sur la sensibilisation : le public doit comprendre que payer son logiciel est normal et que la fraude ne se traduit pas que par une baisse de la fortune personnelle de quelques riches industriels, mais aussi par des pertes d’emploi et de recettes TVA qui doivent être compensés par la collectivité.
La seconde, curative, passe par la protection des logiciels par les brevets, mais on sait qu’ici le débat est loin d’être clos en Europe …