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Bogue 2000 : premiers couacs sur le web …

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72 heures après le grand saut dans l’inconnu, impossible de ne pas se poser la question : « le bug a-t-il frappé, et si oui, où ? ». De manière générale, plusieurs voix dénoncent aujourd’hui le catastrophisme des plus pessimistes. C’est l’éternel problème de la poule et de l’oeuf : le tournant a-t-il été bien négocié grâce…

72 heures après le grand saut dans l’inconnu, impossible de ne pas se poser la question : « le bug a-t-il frappé, et si oui, où ? ».

De manière générale, plusieurs voix dénoncent aujourd’hui le catastrophisme des plus pessimistes. C’est l’éternel problème de la poule et de l’oeuf : le tournant a-t-il été bien négocié grâce aux appels incessants à la prudence, ou la crainte d’un phénomène somme toute limité s’est-elle auto-alimentée de ces avertissements ?

De manière générale, les secteurs critiques des économies mondiales ont été épargnés, et il faut s’en réjouir. Voir le monde plongé dans le noir ou les avions perdre la boussole n’a rien de drôle.

Il faut toutefois pointer quelques couacs, même à ce niveau. Ainsi, les centrales nucléaires nippones ont fait l’objet d’une maintenance légère, tandis qu’un réseau de paiement anglais a planté le 30 décembre lorsque les premières dates valeurs des opérations ont indiqué une date postérieure à l’an 2000. Toujours dans la finance, une multinationale US a lutté plusieurs heures pour récupérer son accès au réseau international de paiement Swift à cause d’un logiciel interne.

De là à résumer la situation par « tout ce bruit pour rien », il y a un pas. Des bug ont bien eu lieu, et même aujourd’hui leurs conséquences sont totalement imprévisibles. Il est tout simplement trop tôt.

Certains sites se sont fait une spécialité de chasser le bug sur le web, tel the register qui en recense plusieurs dizaines depuis le 1er janvier et continue d’alimenter chaque jour sa base de données. Pointons notamment :

  • Le premier bug, et un des plus drôles, est celui qui a affecté l’aéroport de Auckland (Nouvelle Zélande). Le 1er janvier, à 1h58, le porte-parole signale triomphant que « the airport is operating as normal, and no Y2K problems have been experienced ». Pourtant la date automatique de son message rassurant affiche le 1er janvier de l’an 100 (sic !). Les passagers du premier vol vont bien ; merci pour eux.

  • Tel site financier est en l’an 192.000. Il faut espérer que ce n’est pas la date valeur des opérations.

  • Tel autre – appartenant au groupe Microsoft – a été en l’an 19100 pendant 2 jours, puis a bondi en quelques heures en l’an 192.000. Une aussi belle progression que les résultats de la société.

  • Sur d’autres sites, certaines pages sont en l’an 4.000, tandis que d’autres affichent l’an 2100. C’est tout de même 1900 ans plus proche de la réalité.

  • Un site consacré aux technologies signale quant à lui qu’il ne reste plus que 1901 années et 11 mois avant l’an 2000. Dire que je pensais être arrivé en retard au réveillon vendredi passé !

  • On ne compte plus les fax et autres appareils qui sont revenus en 1900 ou qui passent à l’an 10.000.
  • La BBC radio, quant à elle, diffuse les nouvelles plus très fraîches de l’an 1900.

Ces quelques exemples, même s’ils ne présentent pas de réelle gravité et font plutôt sourire, indiquent néanmoins que le bug est bien réel, et que ce n’est qu’à l’utilisation que ses conséquences se feront sentir.

Lorsque la date s’affiche, comme c’est le cas sur un site web ou un fax par exemple, la détection de l’erreur est simple. Par contre, lorsque la date est intégrée à un système, il est plus difficile de s’apercevoir de l’erreur et de la corriger. Telle firme ne s’apercevra du bug que lorsqu’elle verra que ses clients ne sont pas tous facturés alors qu’elle paie deux fois ses fournisseurs.

Un seul conseil donc : ne pas relacher les efforts. Le monde a bien négocié le tournant, mais il est toujours dangereux de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Rappelons que nous avons consacré un dossier spécial aux conséquences juridiques.

Droit & Technologies

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