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Blu-Ray marque un point (peut-être décisif) contre le format rival HD-DVD

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Les studios américains WARNER HOME VIDEO ont fait leur choix : ils cessent la commercialisation de leurs produits sous le format HD-DVD pour se concentrer exclusivement sur le format Blu-Ray mi au point par Sony. La mort de l’HD-DVD ? Ses promoteurs jurent que non mais pour beaucoup, la messe est dite.

En prenant cette décision, WARNER HOME VIDEO rejoint le clan déjà bien garni de ceux qui ne diffuseront dorénavant leurs produits que sur un support gravé au standard BLU-RAY : SONY PICTURE ENTERTAINMENT, filiale de SONY, a logiquement choisi le format conçu par sa maison mère, mais aussi DISNEY et la TWENTIETH CENTURY FOX. Le HD-DVD est par contre privilégié par UNIVERSAL, PARAMOUNT et DREAMWORKS. MGM, pour sa part, hésite encore.

HD-DVD est une norme conçue par TOSHIBA et NEC, là où BLU-RAY est un standard mis au point par SONY avec le soutien de MATSUSHITA et SHARP.

Quelle est exactement la différence entre HD-DVD et BLU-RAY ?

Vu de l’extérieur, mis à part les mentions et les marques, les deux se ressemblent comme deux gouttes d’eau.

Pourtant, à l’intérieur, tout est différent. Un HD-DVD simple peut stocker 15 GO, voire 30 GO pour un HD-DVD double couche, et on annonce dans le futur proche 50 GO pour un DVD triple couche. On est donc loin du format BLU-RAY de SONY qui affiche d’entrée de jeu 25 GO de capacité de stockage pour un simple couche, et 50 GO pour un double couche d’ores et déjà disponible.

50 GO, cela représente environ 4h de vidéo en haute définition.

Pourquoi les tenants de l’HD-DVD tiennent-ils tant à privilégier un format dans lequel la capacité de stockage est moindre ? Tout simplement parce qu’un DVD à la norme HD-DVD est moins cher à fabriquer. En effet, il peut être fabriqué sur les chaines de montage des DVD actuels, ce qui n’est pas le cas de BLU-RAY.

Cela se traduit par un prix facturé au consommateur final qui est supérieur pour les films en BLU-RAY. Les défendeurs de cette norme affirment toutefois que cette différence s’est fortement réduite ces derniers temps, que l’avantage financier n’est plus réellement déterminant et qu’il diminuera au fur et à mesure que les ptopriétaires de contenu adoptent la norme.

Qui donc arbitrera cette guerre entre frères ennemis japonais ?

Il est douteux qu’un fabricant puisse emporter la victoire seul ; tout comme il est douteux que le consommateur joue un rôle d‘arbitre.

Nous écrivions, dans une précédente chronique, qu’il y a fort à parier qu’outre les juristes dans les prétoires, le rôle d’arbitre revienne aux détenteurs de droits, c’est-à-dire essentiellement à l’industrie cinématographique. Ces évidemment pour cela que les promoteurs des deux formats draguent autant les maisons de films.

Cela rappelle la guerre ayant opposé dans les années ’80 les normes VHS et BETAMAX. Déjà à l’époque, c’était l’industrie cinématographique (et plus spécifiquement les producteurs de films porno) qui avaient fait la différence.

L’histoire se répète. Les grandes maisons font petit à petit leur choix ; il ne reste plus qu’à l’industrie des films X à choisir et l’on saura enfin quel format choisir.

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