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Apple rêve de reprendre Universal et relance la guerre de la musique en ligne

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Que n’aura-t-on parlé de musique en ligne au cours des dernières années ! Dans cette guerre acharnée pour le contrôle d’un fabuleux marché, des batailles célèbres ont déjà eu lieu. Et ce n’est pas fini : Apple négocie en effet avec Vivendi pour le rachat de Universal Music. Au rang des batailles passées, tout le…

Que n’aura-t-on parlé de musique en ligne au cours des dernières années ! Dans cette guerre acharnée pour le contrôle d’un fabuleux marché, des batailles célèbres ont déjà eu lieu. Et ce n’est pas fini : Apple négocie en effet avec Vivendi pour le rachat de Universal Music.

Au rang des batailles passées, tout le monde se souvient de la mise à mort de l’emblématique Napster par l’industrie américaine du disque, suivie ensuite du rachat du mourrant par la même industrie. On garde aussi en mémoire les tentatives des majors de l’industrie du disque, nombreuses et pas toujours couronnées de succès, pour créer des plates-formes communes de distribution en ligne. On pense également au combat actuel autour de la légalité de Kazaa et autres systèmes P2P. Dernier exemple frappant : la fusion entre Vivendi et Universal pour créer un empire mondial au plus fort de la bulle spéculative, suivie aujourd’hui du détricotage du groupe pour éviter la faillite.

 

Avec le recul des années, on constate que deux axes se dessinent très clairement dans ces combats :

 

  1. D’une part, il y a l’axe formé contenu – contenant : on pense aux rapprochements entre ceux qui possèdent les droits de diffusion et ceux qui possèdent les moyens de la diffuser. L’exemple le plus connu de cet axe est le rapprochement AOL-Time Warner.
  2. D’autre part, il y a l’axe industrie du disque – industrie de l’informatique : les constructeurs informatiques mettent au point des systèmes de plus en plus simples, conviviaux et bon marchés qui permettent, éventuellement, des actes illicites en regard de la législation sur la propriété intellectuelle. Cet axe a connu sa première heure de gloire le jour où Sony a créé la cassette vidéo. Plus récemment, le lancement de l’iMac par Apple avait été accompagné du slogan Rip-Mix-Burn (Ouvrez-Mélangez-Copiez) qui avait choqué plus d’un détenteur de droit.

 

Les deux axes ne posent pas les mêmes problèmes.

 

Le premier pose surtout problème au niveau économique : le modèle économique miracle n’a pas encore été trouvé, et les modèles qui s’en approchent posent des questions aiguës en termes de droit de la concurrence.

Le second oppose deux industries qui se disputent un même gâteau, et surtout il place l’Etat au centre des débats. Les détenteurs de droits musicaux veulent en effet utiliser l’outil fiscal pour récupérer une partie de leur perte, et réclament une taxation des supports qui servent à copier les œuvres. Cette approche comporte un double risque : vu du côté des utilisateurs, l’outil fiscal frappe toutes les oeuvres, qu’elles soient protégées ou non ; vu du côté de l’industrie, la taxe frappe indistinctement tous les supports d’un certain type, sans avoir égard à leur finalité ou leur contenu futur.

 

Les deux axes ne répondent pas non plus à la même logique

Le premier est fondé sur un rapprochement alors que le second est plutôt de nature conflictuelle.

 

C’est ici que Steve Jobs, le charismatique fondateur de Apple, entre en piste.

 

Hier, une rumeur persistante – non démentie – a fait état de négociations avancées entre Apple et Vivendi pour la cession de Universal qui détient rien de moins qu’un tiers du marché mondial de la musique. Le prix serait de 6 milliards de dollars.

La formule a de quoi étonner car il s’agirait d’une alliance atypique entre frères ennemis (industrie du disque et industrie musicale) doublée d’un rapprochement contenu-contenant (l’un des enjeux est la création d’une nouvelle plate-forme musicale dont bénéficieraient aussi les utilisateurs de Apple qui sont, paradoxalement, les laissés pour compte des systèmes actuels).

La formule est tellement étonnante que tous les analystes sont dubitatifs.

Pourtant, ce ne serait pas le premier pari fou de Steve jobs.

Preuve de l’intérêt au moins théorique de cette nouvelle formule, Microsoft serait aussi sur la liste des acquéreurs potentiels. Or, on sait que le patron de Microsoft n’a pas la réputation de laisser passer une bonne affaire. D’ailleurs, ce rapprochement fait penser à un autre, moins emblématique mais pas moins important : Bill Gates n’a-t-il pas suivi une logique identique lorsqu’il a fait main basse sur une bonne partie des droits relatifs aux photos, notamment leur diffusion en ligne, via la société Corbis ?

Décidément, la musique en ligne n’a pas fini de chercher son modèle économique et juridique.

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